Téléchargement video_web.WMV Aujourd'hui, j'attachais profitant d'un soleil radieux, d'une chaleur qui n'est pas de saison.
Pourtant ce n'est pas l'idéal pour attacher une vigne en taille Guyot, je préfère un temps humide à cette petite Tramontane qui donne un ciel limpide mais un air sec qui rend le sarment cassant. Pour attacher j'utilise maintenant des attaches en plastique noir, plus rarement des épingles en inox qui pincent trop fort mais sont réutilisables chaque année. Bref ce travail n'est pas fatiguant mais long -cent pieds à l'heure- Je baisse en même temps les deux fils releveurs qui seront remontés en mai quand les rameaux auront une longueur de 50 cm environ. En travaillant je pensais à la lettre de la MSA (Mutualité Sociale Agricole) reçue ce jour me donnant le nouveau montant mensuel de ma retraite agricole.
Comme j'imagine que vous aurez du mal à me croire, je vous laisse lire ce document ainsi que la proposition de retraite qui date de 2002.
En 2007 ma retraite agricole sera de 208.55€ par mois. Par rapport à 2002 c'est une augmentation de 1.35% soit en moyenne 0.27% l'an depuis cinq ans.
Si vous lisez le document suivant: la proposition de retraite, il est précisé que " celle-ci est subordonnée à la cessation définitive de la ou des activités exercées".
C'est assez fou tout de même! J'ai cotisé 64 trimestre à la MSA, 16 ans au tarif minimum, environ 1000.00F/ hectare ou 150€ pour être crédité de 16 points de retraite par année de cotisation. Heureusement j'ai toujours conservé une double activité de salarié avec retraite Sécu. + retraite complèmentaire + Retraite de cadre tout en travaillant la vigne à mi-temps. En quelque sorte je suis un privilégié mais comment font les petits exploitants?
Il serait temps de remettre à plat tous ces régimes de retraite pour un peu plus d'équité.
J'oubliais un détail trés important. Si vous avez une double activité comme beaucoup de vignerons et si vous arrivez à l'age de la retraite, c'est la dernière activité principale qui détermine l'organisme de retraite liquidant vos droits et non celui auquel vous avez le plus cotisé. Dans mon cas par exemple, si je n'avais pas interrompu mon activité salarié avant l'activité agricole, j'aurais pu garder la jouissance de mes vignes sans perdre mes droits à la retraite. Heureusement, c'est un de mes enfants qui est maintenant exploitant.
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