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  • Pierre Galet: Grands cépages
    Les principaux cépages présentés avec leur caractéristiques, leur qualités, des photos.
  • ITV - Chambre d'agriculture du Roussillon: Le coût des fournitures en Viticulture
    Publication mise à jour chaque année. Rassemble toutes les données sur les produits utilisés dans nos métiers. Voir le site: itvfrance.com
  • Pierre GALET: Précis de pathologie Viticole
    Remarquable de facilité d'emploi pour identifier un parasite ou une maladie.
  • Alain Reynier: Manuel de Viticulture
    Tout ce qu'il faut savoir pour établir et entretenir un vignoble.
  • J. RIBEREAU-GAYON: Sciences et techniques de la vigne
    Tome 1: Biologie de la vigne, Sols de vignoble. Tome 2: Culture, pathologie, défense sanitaire de la vigne
  • Jean Long: Vignes et Vignobles
    Aborde trés simplement tous les aspects de la création et de l'entretien d'un vignoble.

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« Jeunes Canadiens pour les vendanges | Accueil | Méthodes culturales vers 1880 »

04 septembre 2008

Commentaires

ShowViniste

Vous avez raison. On ne lit pas assez les commentaires. Il faudrait vous trouver un modèle de blog qui les ajoute à la suite des articles. Ca doit exister.
Je vous remercie pour ces renseignements forts utiles pour la compréhension de toute cette alchimie. L'histoire semble être plus ancienne que je ne le pensais. Je me permettrai de vous citer sur mon blog dans un prochain article sur ce sujet.
Cordialement

Franck PASCAL

En 1882, l'ère de la viticulture ancestrale avait sonné depuis plus d'une génération.

Les engrais chimiques sont arrivés massivement en 1858, à grand renfort de justification scientifique. Le fumier épandu par l'agriculteur à faible dose a été discrédité pour pouvoir mieux vendre ces sels fabriqués chimiquement.

Comme vous le soulevez, les doses employées et conseillées étaient astronomiques, ce qui a conduit a des déséquilibres cationiques des sols effarants.
La conséquence est qu'on a favorisé la levée d'adventices qui n'envahissaient pas les cultures auparavant, comme le liseron par exemple.

De surcroît, la composition de la sève des plantes (dont les racines baignaient dans ces sels) a changé, et les cryptogammes ont trouvé un nouveau terrain où ils pouvaient se développer impunément... Les premiers cas de mildiou et d'oïdium recensés coïncident avec l'explosion de l'utilisation de ces substances non naturelles.

Est-ce vraiment un coincidence ou a-t-on brisé durablement un équilibre que le nature a construit pendant plusieurs milliards d'années ?

Ensuite, il a fallu inventer des solutions pour maitriser ces adventices: les désherbants chimiques... puis les fongicides chimiques, et la machine était en route: en détruisant certaines espèces par ces nouvelles substances chimiques, le sol ne fonctionnait plus correctement, induisant de nouvelles pathologies/dégénérescences...

Sur mon domaine viticole, j'ai suspendu tout apport de fertilisant pendant de nombreuses années et favorisé l'enherbement spontanné des parcelles pour que les espèces présentes aillent puiser les résidus des fertilisants chimiques utilisés à cette époque, les utilisent à nouveau et les "transforment" en substance organique après que la plante ait été fauchée. C'est un gros travail, de longue haleine, qui laisse penser qu'on épuise volontairement la vigne... donc les rendements chutent. Pour moi, ce nettoyage de fond est nécessaire et depuis cette année, je recommence à faire des apports de fertilisant car le vignoble est reparti sur de meilleures bases.

En parallèle, nous avons entamé un programme de régénération des sols et des plantes en leurs permettant d'aller puiser leurs énergies créatrices.

Ca aura pris 10 ans, c'est long à l'échelle d'une vie, mais à l'échelle de la nature, c'est une durée epsilonesque. Si on ne fait pas cet effort de corriger les erreurs du passé, ça ne se fera pas tout seul !

Franck

Iris

Je ne pense pas non plus, que les viticulteurs d'il y a un siècle, surtout après l'expérience dévastatrice des maladie cryptogamiques, comme l'oïdium et le mildiou et le désastre du phylloxéra, qui sont toutes apparues au 19ième siècle, étaient majoritairement "bio".

C'est la période où, surtout en Languedoc, on plantait de la vigne dans les pleines à blé fertiles, avec des cépages comme l'aramon, pour faire la grosse quantité, des vins de masse à bas dégrée. On délaissait les cépages trop capricieux de l'avant phylloxéra, aussi bien en Languedoc qu'à Bordeaux (exit Carmenère, petit Verdot, et vieilles variétés pas assez fertiles, sensibles à la coulure ou au gèle, ou réputés à production en "dent de scie", comme le Mourvèdre...).

Pas étonnant, qu'on quichait sur les engrais et importait les vins "forts" à bas prix des colonies d'Afrique du Nord, pour couper la bibine locale peux forte en dégrée, à cause du sur rendement.

Les "folies bitteroises", ces châteaux entre Montpellier et Narbonne, que les gros propriétaires terriens pouvaient faire construire avec le bénéfice de deux récoltes consécutives témoignent encore de cette période.

La misère de la surproduction et du désespoir chez les petits viticulteurs, qui étaient les premiers victimes de la crise inévitable, qui s'en suivait et qui reste en mémoire comme la fameuse révolte de 1907 dans le Midi, n'était que la conséquence de cette manière peux traditionnelle et biologique de cultiver les vignes.

Morale: les hommes sont depuis toujours les mêmes - le gain l'emporte pour la majorité devant d'autres considérations plus raisonnables et durables, bref qualitatives

Je ne pense pas, que quelqu'un qui s'est ne serait ce qu'un peu intéressé à l'histoire de la vigne et du vin arriverait encore à croire, que c'était bien différent "à l'époque" et que tout le monde cultivait "beau et bio".

Seule différence: le progrès technique dans tous les domaines de la production industrielle à découplé depuis un siècle et est pleinement rentré dans l'agriculture, donc les moyen de nuire à la nature, aux terres et à l'équilibre écologique sont beaucoup plus efficaces et entre tous les mains.

La conséquence: crise sur crise et dégradation accélérée de notre patrimoine à tous.

fin de prêché:-)

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