Dans la rubrique: IL Y A 50 ANS DANS « LE MONDE » j'ai relevé l'article suivant auquel je n'ajouterai aucun commentaire. L'article date un peu (14 novembre 1957)
Nouvelle hausse des prix du vin
UNE TENSION extrême
continue à se manifester sur le marché du vin. La hausse enregistrée
en dix-huit mois sur les cours à la production des marchés du Midi
est de 140 % environ. Les prix de détail suivent, quoique plus lentement. Une
nouvelle augmentation de 8 francs par litre - la quatrième depuis
la fin du mois de septembre - sera appliquée à Paris le samedi 16 novembre au
stade du gros, et le mercredi 20 au stade du détail. De ce
fait, le prix du vin de 10 degrés ordinaire (compris dans
l'indice des 179 articles)
passera à 108 francs par litre, ce qui fait une majoration de 50 % environ
depuis mars 1956. La cause principale de cet état de choses est le déficit
de la production de 1957. La situation est rendue plus critique par la
pénurie de cidre, qui oriente vers le vin un certain nombre de
consommateurs, et par l'affolement qui s'est emparéde certains autres.
Ces derniers sont en
train de constituer des stocks familiaux, accélérant l'amenuisement des
réserves commerciales. Les ventes chez les détaillants n'ont
jamais été si importantes. En somme, cette fois encore, les réflexes
absurdes des consommateurs ont pour effet d'aggraver le mouvement de hausse et
la désorganisation du marché. Rarement problème a été
plus ardu à résoudre, et l'on peut être dès
à présent certain que l'affaire ne se
réglera pas sans dommage : pour les consommateurs d'abord, qui
supportent les conséquences immédiates des hausses ; ensuite pour
l'économie nationale (l'augmentation du prix du vin est très sensible
sur l'indice), enfin, pour les producteurs eux-mêmes. •
HENRI TRINCHET (14 novembre 1957.)
1 Tirage du Monde daté mardi 13 novembre 2007
Si je vois l'année: il y avait surtout le grand gèl de 56, qui était passé par là et qui avait anéanti pas mal de vignes (et ici presque tous les oliviers) - donc effet comme pour la période du philloxera un siècle avant.
Rédigé par : Iris | 15 novembre 2007 à 10:22
Des augmentations de revenu de 140%,ça se trouve encore de nos jours....mais pas en viticulture!!!
Compagnon d'infortune vigneronne,bon courage quand meme!
Rédigé par : gus | 14 novembre 2007 à 23:19
extra... le vin était alors considéré comme une denrée de première nécessité, ça m'épate!Si aux peurs de 3ème guerre mondiale les gens s'étaient précipités dans les caves pour assurer leur survie...
Rédigé par : Bisaelle | 14 novembre 2007 à 18:32