Nombreux seraient les jeunes "Néo-ruraux" ou autres qui s'installeraient si ce type de coopérative, celui décrit sommairement dans ma nôte précédente, était encouragé.
Par contre, une pratique courante me semble inadmissible: Celle qui consiste à acheter systéma-tiquement et pas seulement lors de calamités agricoles telles que gêl ou grêle, des raisins sur pieds ou après vendange, à un prix dérisoire, pour vinifier, commercialiser et empocher toute la valeur ajoutée.
Elaborer un bon vin à partir d'une sélection d'excellents raisins ne présente pas de difficulté et pratiquement aucun risque. En revanche, le producteur de raisin supporte un maximum de risques:
- Le producteur choisit son terroir et ne peux pas en changer facilement,
- Le producteur plante tel ou tel cépage, pratiquement imposé par l'INAO pour prétendre à une prime de plantation, c'est un choix pour 30 ans au moins alors que le goût du consommateur évolue rapidement.
- Le producteur subit les aléas du climat: grêle,gel, sécheresse, humidité etc... la récolte peut varier d'une année sur l'autre du simple au double avec parfois une perte totale.
- Le producteur décide des traitements necessaires en fonction du temps et supporte de plus en plus de risques en pratiquant la culture raisonnée. (évaluation de probabilité de risques)
- Le temps de travail pour produire le Kg. de raisin necessaire pour une bouteille de 75cl. est cent fois supérieur à celui du vinificateur. A ce propos, en payant mes vendangeurs en 2006, je m'aperçois que je les payais en moyenne 6.20€/H. en 2002 et 8.40€ en 2006 soit 35% d'augmentation du salaire (hors charges) en 4 ans.
Commentaires