Ne manquez pas de lire les commentaires que certains lecteurs ont la gentillesse d'adresser à ce blog vigneron, vous y accedez facilement dans la colonne de gauche en cliquant sur le nom du rédacteur. J'aprécie tous particulièrement ce commentaire rageur d'Amélie:
Etudiante dans le milieu viticole, et souhaitant reprendre un domaine, il est inadmissible, que simplement parce que l'on a du pognon, on puisse se racheter une cave, un vignoble, à l'heure où la qualité est primordiale, on fait des études longues et spécialisées: bac +5 pour que des investisseurs nous privent de ce que l'on apprécie le plus au monde.
conclusion : c'est triste mais il vaut mieux avoir de l'argent.
Je voudrais dire à Amélie que tout n'est pas aussi désespéré. Nous traversons une crise épouvantable, c'est vrai, les mutations que nous devons accomplir en peu de temps pour survivre sont difficiles mais nous avons aussi des atouts.
- Le vin est devenu un produit Festif que le consommateur accepte de payer à son juste prix quand il découvre des vins de qualité.
- Le vin est un produit de luxe, un produit qui s'adresse à un public raffiné qui aime souvent découvrir -LE VIN qui sort de l'ordinaire-
- Le vin n'est plus vraiment un produit concurrentiel. Le prix n'est pas l'élèment de choix du consommateur.
- Il n'est pas utile de produire en grande quantité pour trouver des marchés, un créneau interessant.
- Certaines régions de France et plus particuliérement le Languedoc Roussillon possédent un potentiel de développement considérable et encore méconnu.
- Le prix des vignes, dans notre région est encore dérisoire; de 10.000 à 20.000€ l'hectare pour des vignes en pleine production.
- Des jeunes viticulteurs passionnés s'installent, élaborent des "vins de garage" remarquable et vivent correctement avec six à dix hectares.
Allez, Amélie, la Viticulture n'est pas "foutue". Vous avez choisi un domaine d'activité qui vous donnera de grands bonheurs si vous aimez le bon vin, le soleil, la Nature et... les difficultés.
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